
Warburg, Janitschek, Michaelis, témoins d’une université de Strasbourg innovante
Aby Moritz Warburg (1866-1929) est un grand historien de l’art allemand, et bien au-delà de cela, un des derniers grands humanistes. En 1892, il soutient à Strasbourg sa thèse de doctorat, dont l’exemplaire numérisé par Numistral est dédicacé et marqué d’un ex-libris d’Adolf Michaelis. Découvrons ensemble les origines de ce document marquant pour l’histoire de l’université de Strasbourg.
La formation d'un esprit humaniste
Né à Hambourg en 1866 dans une famille de riches banquiers, Aby Warburg se détourne très tôt de l’héritage de sa famille pour se consacrer à l’histoire de l’art et plus particulièrement à l’art de la Renaissance.
À Bonn, où il suit les leçons du fameux historien de l’art Carl Justi, puis surtout à Florence qui restera sa ville de cœur, Aby Warburg conçoit l’idée de sa thèse de doctorat sur un sujet qui parcourra toute son œuvre : l’influence de l’Antiquité sur les époques postérieures, ce qu’il appelle la « survivance » (Nachleben).