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signature Goethe
Incontournable, la figure de Goethe plane sur l'histoire des lettres allemandes et domine assez logiquement le fonds ancien de la Bnu depuis sa création. La place qui lui est réservée est unique avec plus de 2250 ouvrages (dont une centaine date du 18e siècle). Ces titres sont pour 90% en allemand et plus de la moitié correspondent à des études secondaires du 19e siècle.

Parmi les thèmes évoqués, on trouve des études sur sa vie, son entourage, la place de son œuvre dans les courants littéraires, philosophiques et scientifiques de son temps, sa langue et sa réception, son culte au travers des mémoriaux, des jours anniversaires, des expositions, des musées et des sociétés Goethe. Une trentaine de gravures illustrent également les grandes étapes de son parcours : du jeune poète favori des Muses à l'écrivain d'âge mûr, dominant par son œuvre le monde littéraire d'un siècle, appelé aujourd'hui par un raccourci saisissant le Goethezeit.

La Bnu participe pleinement de cette mémoire par l’achat au cours des siècles de plusieurs manuscrits appartenant à l'origine au baron von Stein-Kochberg. Elle possède donc aujourd'hui des manuscrits précieux diffusés sur Numistral : les Ephémérides, notes rédigées comme un journal pendant sa période strasbourgeoise de janvier 1770 à décembre 1771, des chansons populaires écrites de la main de Goethe (Im Elsass gesammelte Volkslieder) qui les avait alors répertoriées pour son ami Herder. Mentionnons aussi le manuscrit original d’un poème dramatique, le Prometheus, sans oublier le manuscrit d'un autre poème Zurchseefahrt, composé lors d'une excursion en Suisse en 1775 et offert à une jeune fille dont il était amoureux, Anne-Elisabeth Schönemann dite Lili. La jeune fille deviendra l'épouse de Bernard-Frédéric de Turckheim ce qui explique la présence de ce manuscrit dans le fonds de Turckheim, déposé et conservé à la Bnu. La bibliothèque possède également un ensemble de lettres de Goethe parmi lesquelles on trouve notamment sa première lettre adressée à Frédérique Brion et datée du 15 octobre 1770. C'est aujourd'hui la seule trace qui subsiste de leur correspondance. Parmi les éléments plus inattendus de ce fonds manuscrit, on citera une mèche de cheveux de Goethe ou des feuilles provenant des arbres de son jardin.