Rongeage du rouge turc par la méthode alcaline, Trapkine, 1899

Cet ouvrage détaille un nouveau procédé nommé « méthode alcaline » qui vient remplacer la méthode dite « à la cuve décolorante ». Il témoigne de l’évolution des procédés d’impression dite à l’enlevage qui se sont développés depuis le début du XIXe siècle dans les manufactures anglaises, puis françaises. Les procédés de l’enlevage consistent à imprimer une solution, à base de chrome ou de chlore, sur une toile teinte pour faire apparaître le dessin en enlevant le mordant.

Avec l’impression au rouleau, cette innovation offre des possibilités nouvelles pour fabriquer des dessins de plus en plus complexes avec de vifs coloris. L’ouvrage détaille les différents moyens chimiques pour faire apparaître des motifs de couleurs variées sur des toiles teintes en rouge garance, bleu indigo ou vert.

 

Le chimiste Jules Persoz décrit dans son Traité théorique et pratique de l’impression sur tissus comment l’impression par enlevage a révolutionné l’industrie des indiennes : « À la naissance de l’art, on réservait sur fonds unis des parties blanches dans lesquelles on rentrait d’autres couleurs (…). Les choses ont bien changé ; le principe des réserves pour obtenir des dessins blancs, a donné l’idée de composer des mordants réserve et des couleurs réserve qui précèdent la formation du fond. La possibilité d’enlever à volonté des parties sur une étoffe teinte a conduit à la découverte des couleurs enlevages. Ainsi, pour en citer un en exemple, dans l’enlevage sur rouge-turc à la cuve décolorante, il est tout aussi facile de produire du jaune et du bleu que du blanc ; il suffit d’associer à l’acide tartrique du jaune ou l’un des éléments du jaune de chrome, du bleu de Prusse. Ces corps, n’étant pas décomposés par le chlore, assistent à la destruction du rouge, auquel ils se substituent sans difficulté . »

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Rongeage du rouge turc par la méthode alcaline, Wladimir Trapkine, 1899.